Les « Golden Globes Awards » de la Hollywood Foreign Press Association récompensent chaque année les meilleurs films, les meilleures oeuvres de fiction télévisuelles et les meilleurs professionnels du cinéma et de la télévision américaine. Ce sont les équivalents télévisuels des Oscars (uniquement pour le cinéma), des Grammy Awards (pour la musique) et des Tony Awards (pour le théâtre).
C’est l’humoriste britannique Ricky Gervais qui eut le privilège de prononcer le discours d’ouverture de la 77e remise des prix qui eut lieu dimanche. « Rions à vos dépens, lança-t-il au tout Hollywood. Et, rappelez-vous que nous allons tous mourir bientôt. Et qu’il n’y aura pas de suite. »
Ricky Gervais s’en prit à Hollywood en général et à sa culture « woke » en particulier, c’est à dire à sa prise de conscience affirmée des questions de justice sociale et raciale. Mémorable performance s’il en fût ! Si certaines des célébrités présentes apprécièrent l’exercice d’humour du comédien britannique, il y en avait d’autres qu’il amusa visiblement moins.
Ricky Gervais plaisanta en disant que ce serait sa dernière remise de prix et que, donc, il ne se souciait guère s’il offensait les gens.
Son discours finit par être un démontage phénoménal d’un Hollywood trop politique et absurdement de gauche, qui est devenu obsédé par les croisades moralisatrices, comme le mouvement #MeToo et la dénonciation d’un manque de diversité raciale et de genre dans les films.
Il s’est ensuite gaussé de cette industrie du spectacle sans scrupule, prête, malgré ses prétentions moralisatrices, à toutes les compromissions quand il s’agit de ses propres intérêts. « Vous vous prétendez conscients des impératifs de justice sociale et raciale, mais vous n’hésitez pas à travailler pour des entreprises qui entretiennent des ateliers de misère… Si ISIS avait un département de streaming, vous demanderiez à vos agents de prendre contact avec eux. »
Ricky Gervais s’est aussi moqué de la manière infatuée dont Hollywood s’adresse au reste du monde sur des sujets dont ses acteurs n’ont qu’une connaissance sommaire.
« Vous n’êtes pas en mesure de faire la leçon au public, a-t-il déclaré. Vous ne savez rien du monde réel. La plupart d’entre vous ont passé moins de temps à l’école que Greta Thunberg. »
Ce discours vint à point pour rappeler à l’industrie du spectacle que ses talents sont mieux utilisés en s’en tenant au divertissement et que le public en a marre de ses leçons de morale et de ses sermons politiques à sens unique. À tout le moins, le Hollywood prétendument vertueux a-t-il été exposé pour ce qu’il est, vide.
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