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« Ne nous laissons pas ubériser ! » 10 recommandations

« Ne nous laissons pas ubériser ! » 10 recommandations Posted on 7 janvier 20161 Comment

« Ne nous laissons pas ubériser ! » clament les chauffeurs de taxis confrontés à la concurrence de la plate-forme de service qui met à la disposition de ses utilisateurs des voitures de tourisme avec chauffeurs. Dans The Forecast, un sous-produit annuel dérivé de leur magazine principal, les rédacteurs du Monocle, eux-mêmes confrontés dans leur métier à la concurrence de l’édition numérique et bien décidés à ne pas se laisser ubériser le papier par les octets, donnent quelques conseils de survie aux prestataires traditionnels de cet autre métier séculaire qu’est le transport de personnes.

Rappelant aux chauffeurs de taxis que le transport aérien souffre depuis plusieurs années de la propension des consommateurs à opter pour des services à bas prix et/ou à forte commodité qui se propagent aussi dans d’autres secteurs du tourisme (plates-formes de location ou de réservation en ligne) et d’activité (distribution de productions audio-visuelles, boutiques en ligne), les rédacteurs du magazine londonien sont d’avis que rien ne sert de maugréer et de se lamenter et que les moyens de prévaloir sur la concurrence en ligne restent nombreux pour le secteur traditionnel.

The Forecast prend comme étendard des taxis traditionnels la compagnie japonaise Nihon Kotsu dont les 7.000 voitures d’une propreté irréprochable, pilotées par des chauffeurs d’une tenue et d’une courtoisie qui le sont tout autant, lui ont permis de se démarquer de la concurrence à moindre prix. La seule manière pour les chauffeurs de taxis de la vieille école de contrer la concurrence nouvelle, avance-t-il, est d’offrir quelque chose que leurs rivaux ne peuvent pas : connaissances approfondies, flexibilité et service plus courtois.

Voici les dix recommandations concrètes que formulent les voyageurs impénitents de ce magazine « art de vivre » aux chauffeurs de taxis traditionnels:

1) Get in the mood. Quand votre ville abrite un événement marquant, culturel ou autre, mettez-vous dans l’ambiance.

2) Listen up. Permettez à vos clients d’écouter leur propre programme musical au moyen d’une station d’accueil pour téléphone intelligent. Ne leur imposez pas le vôtre.

3) Cash out. Offrez à vos clients de payer la course par carte de crédit ou de débit et évitez-leur de devoir se précipiter vers un guichet de banque.

4) Put a cap on it. Pratiquez des tarifs tout compris. Chacun apprécie le privilège d’un transport en taxi au départ d’un aéroport ou d’une gare mais n’est pas nécessairement prêt à y consacrer un billet de 100 €.

5) Up customer service. La suffisance dans laquelle beaucoup de chauffeurs de taxis se complurent en l’absence de toute concurrence n’est plus de rigueur. Soignez la prestation.

6) Sell harder. Pourquoi ne vendriez-vous pas des produits de première nécessité, boissons rafraîchissantes,  bonbons à la menthe ou mouchoirs en papier, à vos clients en cours de route ?

7) Clean up. Soyez fier d’exercer votre métier dans un véhicule propre dont les vitres fonctionnent et prévoyez un déodorant pour éliminer les effluves de clients précédents à l’hygiène défaillante.

8) Be accountable. Montrez-vous responsables et faites apparaître vos coordonnées avec un numéro de téléphone sur le reçu de manière à ce qu’un client qui aurait oublié quelque chose dans votre véhicule puisse vous contacter.

9) Mind your manners. Attention à vos manières ! Vous êtes les premiers ambassadeurs de votre ville. Que penseriez-vous d’aider vos clients à ranger leurs bagages et d’apprendre des bribes d’allemand, d’espagnol, d’italien ou… d’anglais ?

10) Best practice. Montrez-vous en toutes circonstances les conducteurs les meilleurs et les plus affables. Soyez respectueux des cyclistes et des piétons, que vous ayez pris des passagers en charge ou non.

Après cette leçon de savoir-faire commercial aux chauffeurs de taxis, puissent les rédacteurs du magazine Monocle à présent prodiguer quelques conseils de savoir-vivre à ces convives qui à table se sentent obligés, même entre eux, de communiquer par smartphone en vue de les dés-ubériser et de leur redonner goût aux plaisirs de la présence d’autrui et d’un échange suivi de vive-voix, malgré la redoutable concurrence du virtuel…

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