Les lecteurs de Palingénésie furent parmi les premiers en Europe à découvrir cet ouvrage lors de sa parution aux Etats-Unis puisque la version anglaise, intitulée Unsettled – What Climate Science Tells Us, What It Doesn’t, and Why It Matters, fit l’objet d’une recension en quatre parties sur Palingénésie (articles des 19 et 26 juin, 3 et 10 juillet 2021) et ils sont gracieusement invités à être parmi les premiers à en rencontrer l’auteur, Steven E. Koonin, sur notre continent. Cet événement exceptionnel organisé par le Club de PAN et le B19 aura lieu le lundi 20 mars prochain au David Lloyd Club Room, avenue Van Bever, 17-19, à Uccle (participation gratuite, mais inscription obligatoire : suivre le lien pour vous y inscrire).
L’événement est exceptionnel. Il sera animé par le Pr Samuel Furfari et permettra aux participants de rencontrer un physicien hors pair, professeur au CalTech (California Institute of Technology) et à la New York University, ancien conseiller scientifique du Président Obama en tant que membre de son gouvernement. Son livre, Unsettled, avait connu un tel succès aux Etats-Unis qu’après un mois l’édition imprimée en était épuisée. L’éditeur américain avait eu l’amabilité d’en envoyer une version au format électronique afin de donner l’occasion à votre palingénésiste de vous en proposer une recension.
La terre est condamnée. Vraiment ?
« La Science », ne cesse-t-on de répéter, a tranché. La Terre est condamnée. Les hommes et leurs émissions de gaz à effet de serre en sont responsables, et de ce que le niveau des mers s’élève, la glace fond, canicules, tempêtes, sécheresses, inondations, incendies de forêt se multiplient. Et, si nous ne changeons pas radicalement de comportement et de sources d’énergie, nous irons tous en enfer. Si ce n’est, dit Koonin, que « La Science » tranchée ne dit pas ce que l’on dit que la science tout court dit.
Les publications de chercheurs et rapports officiels qui évaluent l’état du climat disent, par exemple, que les canicules ne sont clairement pas plus fréquentes aux Etats-Unis qu’elles ne l’étaient en 1900 et que les températures maximales n’y ont pas augmenté au cours des cinquante dernières années. Est-il pour Trump, se demandent beaucoup de gens quand Koonin exprime de telles assertions. Eh bien non, leur répond-il, « je ne l’ai jamais été mais, en ma qualité de scientifique, j’ai toujours été pour la vérité ». Il met d’ailleurs en garde : quiconque parle d’un scientifique en le traitant de « climatosceptique » fait de la politique ou de la propagande.
Il fait aussi remarquer que quiconque parle du changement climatique sans faire la part des choses entre le changement naturel et celui provoqué par l’Homme est un farceur, ou du moins fait preuve d’un manque de rigueur, peut-être à dessein : nombre d’articles entretiennent la confusion et donnent sans le préciser des exemples de tendances climatiques qui ne peuvent être attribuées à l’être humain et auxquelles ils ne peuvent donc strictement rien. Toute référence au soi-disant consensus à 97% est du même acabit – quoi qu’en pense un éminent politologue et en dise un éminent climatologue qui hantent les plateaux de télévision francophone en Belgique -, Koonin explique pourquoi cette notion est une vaste blague et cite d’autres types de propos tranchés qui doivent éveiller la méfiance.
Apocalypse, ni aujourd’hui, ni plus tard
Le fait est que les médias entretiennent dans l’opinion publique l’idée que le climat se réchauffe, que c’est à cause de l’Homme et que nous allons au-devant de toutes sortes de catastrophes imminentes qui entraîneront la mort, la maladie, la destruction, l’effondrement, la ruine. Heureusement, les « qui pourraient aller jusqu’à » qui fleurissent dans la presse et les propos des professeurs Philippulus de notre temps ne sont nullement corroborés par les observations historiques et découlent de scénarios extrêmes poussés jusqu’à l’invraisemblable ou de modèles prédictifs bancals. Pour montrer jusqu’à quel point on tord le cou à la science, Koonin analyse trois exemples de tirage par les cheveux et de distorsions hyperboliques des données (« climat et mortalité », « futur désastre agricole », « coûts économiques prétendument énormes »).
Contrairement à ce que le Premier ministre belge a affirmé à la COP26 de Glasgow en évoquant les 41 « premières victimes du changement climatique dans son pays », « en réalité, le climat on n’en meurt pas, écrit Koonin. Il évolue lentement et les sociétés s’y adaptent dans une grande mesure (ou alors les gens émigrent). En revanche, on meurt bel et bien d’événements météorologiques liés au climat – sécheresses et inondations, tempêtes, températures extrêmes et feux de forêt. » En meurt-on plus aujourd’hui que jadis ? Il se fait que le CRED (Centre de Recherche en Epidémiologie des Catastrophes) de l’Université Catholique de Louvain, cité par Koonin, a récolté les données de plus de 22.000 désastres de masse de par le monde depuis 1900. Une constatation s’impose : le nombre de décès dus à des événements météorologiques a spectaculairement diminué au cours des 100 dernières années ! Comme quoi, n’en déplaise aux chantres de la décroissance, le progrès a du bon, car où chercher ailleurs la cause de cette chute de la mortalité provoquée par les désastres naturels ?
Climat, la part d’incertitude, Steven E. Koonin, 352 pages, Editions L’Artilleur.
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(Cet article a paru dans l’hebdo satirique PAN n° 4078 du mercredi 8 mars 2023.)
N’y a-t-il pas quelques biais cognitifs dans ces constats certes véridiques dans certains domaines, mais où sont omis d’autres paramètres tels que l’augmentation exponentielle de la population depuis 1900? Ces paramètres complémentaires dont l’impact est démontré par des scientifiques qui paraissent assez éclairés, sans quelqu’intérêt personnel en jeu, ne visant nullement la promotion de l’un ou l’autre essai tout public, si ce n’est scientifique, font l’objet de publications contradictoires à celles dont question dans cet article.
Débat à suivre avec la plus grande circonspection !